Retour sur les Assises normandes du REGAL de notre “espère” en Gaspillite Chronique !
Le 16 octobre dernier à Bernay, se tenaient les Assises normandes du Réseau de luttes contre le Gaspillage Alimentaire (REGAL). Nous y avons envoyé notre “espère”, le Dr Claire Parcimonie, cheffe de clinique en alimentation durable, experte des restes sublimés, et autrice de “La Gaspillite chronique, une pandémie du 21e siècle”.
Armée d’humour, de bon sens et d’un stéthoscope anti-gaspi, elle prescrit une sobriété savoureuse aux territoires.
Voici son récit des Assises :
La semaine dernière, j’ai enfilé ma blouse blanche – en lin local, évidemment – pour assister aux Assises du RÉGAL Normandie. Et croyez-moi, j’y ai observé un phénomène rare : des professionnel·le·s, élu·e·s, associations et acteurs du territoire… immunisés contre la résignation face au gaspillage alimentaire. Oui, oui, ça existe !
Diagnostic du jour :
La “Gaspillite Chronique” que je décris souvent – ce mal normand qui consiste à remplir le frigo comme si une armée allait débarquer, avant de transformer le bac à légumes en cimetière de courgettes molles – n’est plus passée sous silence.
Aux Assises, on l’a nommée, quantifiée, analysée… et surtout, on a parlé traitement collectif.
Symptômes observés & signes encourageants :
- Des collectivités qui osent revoir leurs pratiques en restauration collective avec Sandrine Lesieur (cheffe de projet agriculture & alimentation, Intercom Bernay Terres de Normandie) et Dimitri Folliard (responsable de production, restauration collective de la Ville de Brionne);
- Une envie commune : coopérer plutôt que “siloter” avec le projet de conserverie de Domitille et Delphine Vandermeersch de la conserverie Les petites l'Ouches et Céline Hervieu (La boutique de la Ferme de Pierrelaye);
- Le tout servi sans culpabilisation, mais avec lucidité et optimisme et brillamment orchestré par Radio Bicyclette.
Traitement recommandé (100% remboursé par le bon sens) :
- Prendre conscience de ce qu’on jette, peser, mesurer, photographier;
- Ajuster les portions, impliquer les convives;
- Valoriser ce qui peut l’être, redistribuer ce qui doit l’être;
- Faire du compostage et du réemploi une routine, pas une exception;
- Et surtout… replacer la valeur dans ce qu’on ne détruit pas.
Je suis repartie des Assises avec une conviction renforcée :
“La vraie richesse d’un territoire ne se mesure pas en tonnes produites, mais en tonnes non gaspillées.”
Merci au RÉGAL Normandie et à toutes celles et ceux qui ont contribué à cette belle dynamique, et continuons à soigner collectivement la Gaspillite !

